Partie 1 : observation
L’humain, son passé et son avenir pose question.
Aujourd’hui, la fin de notre civilisation est quelque chose d'abstrait. Quelque chose de flou. Car c’est inconcevable de croire que
notre civilisation va disparaître. Pourtant, de nombreuses civilisation
on bien disparues avant la naissance de la notre.
Le
phénomène de réchauffement climatique est une question beaucoup plus
palpable pour l’ensemble des peuples sur terre. Car ses effets se
ressentent et ils sont déjà conséquents. Et si la question du
réchauffement climatique était le signe qui menace de la fin de notre
civilisation ?
Si le réchauffement climatique n’est pas la cause
de tous nos maux (Racisme, écart et mauvaise répartition des richesses,
disparition de la biodiversité et des ressources, pollution, etc.),
n’est ce pas la conséquence même de toutes les maladies de notre
civilisation ?
C’est au cours des années 1980 que l’on a
commencé à s’inquiéter du problème de réchauffement climatique. En 1988,
le Groupe Intergouvernementale d’Experts sur l’Evolution du Climat
(GIEC) est mis en place sous l’égide de l’ONU. La mission du GIEC est «
d’établir un diagnostic sur le rôle potentiel des activités humaines sur
le climat ». Depuis les années 1950, il est avéré par la communauté
scientifique que le climat mondiale connaît un réchauffement global. Les
observations d’augmentation de la température des océans, de la fonte
des neiges et des glaces et la monté du niveau des mers est bel et bien
confirmé et observable par tout à chacun.
Durant son histoire,
la planète à connu durant ses 4.5 milliards d’années, des variations
climatiques. Mais celles qui sont observées aujourd’hui sont sans
commune mesures : plus rapides et plus importantes et pas naturels.
En
septembre 2013, le GIEC rend sont 5ème rapport depuis sa création.
Entre 1901 et 2012, la température moyenne du climat a augmenté de +
0.89 °c. L’observation importante tient dans l’écart des températures
moyennes entre la nuit et le jour. Il s’avère que la nuit, les
températures ne baissent plus. Les températures minimales augmentent. Et
de plus en plus vite au cours des dernières années par rapport aux
températures maximales (2 fois plus vite entre 1950 et 1979).
Conséquences, les nuits de gel en France se font plus rares et les nuits
chaudes sont plus fréquentes. En Europe, les périodes de canicules
estivales se font de plus en plus fréquentes. Il en est de même aux
États Unis. Dans les régions boréales, l’élévation des températures est
encore plus importante ; en 60 ans, les hivers d’Alaska ont gagné + 4
°c. Si les températures terrestres augmentes, la température de la
surface (dans les premiers 75m) des océans du monde entier augmente
aussi (+0.1°c tous les 10 ans depuis 1970). Si les chiffres nous paraissent abstraits, les conséquences ne le sont pas !
Les
glaciers fondes et d’années en années, de plus en plus vite. Dans les
années 90, le Groenland à perdu 123 milliards de tonnes de glace par an.
C’est aujourd’hui 228 milliards de tonnes de glace par an qui
disparaissent. Dans le grand nord en Arctique, la banquise rétréci
toutes les saisons depuis 1979, soit -13% de sa surface. La banquise
d’été qui ne fondait jamais avant 1978, a rétréci de 40% et devient de
plus en plus fine (-2 mètre en son centre depuis 1980). Plus au sud en
Antarctique, c’est aujourd’hui 112 milliard de tonnes de glaces par an
qui disparaissent. Le phénomène de fonte des glaces s’accélère encore
plus depuis une dizaine d’année. La glace disparaît aussi en montagne et
les grands glaciers fondent depuis ces 10 dernières années. Idem pour
l’enneigement de montagne.
Disparition des glaciers et neiges de
montagne et c’est le niveau des mers qui augmente ! Cette monté des
mers est dû aussi à la dilatation des océans… car comme tous matériaux,
l’eau se dilate en chauffant. Le niveau des océans est mesuré depuis 150
ans. Depuis le début du 19ème siècle le niveau des mers a augmenté de
20cm. Depuis le début du siècle dernier, le phénomène s’amplifie et le
niveau des mers augmente de 1.7 mm par an. Depuis 20 ans, ce niveau des
mers grignote les terres de 3.2 mm par an !
La pluviométrie
moyenne sur l’ensemble de la planète ne semble pas affectée par tous ces
phénomènes. Mais les observations montrent qu’en Europe et en
Amérique du nord les précipitations augmentent depuis 1950, en fréquence et en intensité. De fortes pluies et des
périodes de sécheresses impactent la Méditerranée. Les phénomènes
d’inondation et de périodes de sécheresses semblent êtres observées
localement mais pas sur l’ensemble du globe. Les autres catastrophes
naturelles comme les cyclones ou les tempêtes sont aussi observées pour
l’instant localement.
Pour évaluer les conséquences et
l’évolution futurs du réchauffement climatique qui apparaît, les
scientifiques (paléo-climatologues) se reposent sur la lecture de
l’histoire de la planète qui a déjà connu des changements climatiques.
Plusieurs techniques sont utilisées, dont la lecture des couches
successives de sédiments marins qui sont composés de petits coquillages
(pour chaque espèces, représente une température d’eau vitale) ou
l’observation des squelettes coralliens dont la croissance dépend de la
température des mers et leurs façonnage du mouvement des courants marins
qui ont eux aussi variés en fonction des périodes climatiques.
Sur les continents, les arbres, les pollens, les tourbières, les lacs,
les stalagmites etc. sont des bibles d’histoire de notre planète. Enfin
les glaces renferment d’innombrables indices. Les carottages permettent
de collecter et d’observer des poussières, pollens, gaz et bulles d’airs
que les glaciers ont emprisonnés. Ce sont aussi des informations qui
permettent de lire l’histoire de notre planète.
Cette
reconstitution historique de l’histoire planétaire est passionnante. Des
ères de glaciation ont alternés avec des périodes climatiques à fort
réchauffement. La géologie de la planète a évolué en conséquence. Mais
aussi la vie, avec des disparitions et des apparitions d’espèces
animales et végétales. L’homme est apparue sur terre à l’ère Quaternaire
(notre ère) il y a 2 à 3 millions d’années. Sur le Genre Homo, seule
l’espèce Homo-habilis a survécu car elle a su s’adapter et résister à
plusieurs formes de variations climatiques extrêmes.
L’homme a
donc au fil de son évolution affronté plusieurs formes de réchauffement
et de refroidissement de la planète… et nous sommes encore là
aujourd’hui… Doit-on en conclure que notre espèce survivra au
réchauffement qui s’observe actuellement ? Car l’évolution climatique
actuelle (même si ses mécanismes sont déjà à l’œuvre depuis plusieurs
décennies) est aussi dépendante d'un paramètre nouveau dans l'évolution de la planète : le « paramètre humain ».
Bien
qu’il existe de nombreux paramètres qui rendent le climat de notre
planète changeant, il est certain aujourd’hui que l’activité humaine est
devenue le principal acteur de ce nouveau réchauffement.
Qu’incrimine-t-on en fait ? Les dioxydes de carbone et le méthane émis
par les multiples activités humaines (industrie, transports etc…)
influent sur l’effet de serre et augmentent l’élévation de la température
de la planète. Ils s’accumulent dans l’atmosphère et nous renvoie le
rayonnement infrarouge, ce qui provoque ce réchauffement. Le soleil
rayonne vers la terre, et la terre reflète logiquement ce rayonnement
vers l’espace. Mais les gaz à effet de serre sont des composants gazeux
qui renvoient vers le sol terrestre le rayonnement infrarouge émis par
la surface terrestre et contribuent à l'effet de serre. L'augmentation
de leur concentration dans l'atmosphère terrestre est l'un des facteurs
d'impact à l'origine du récent réchauffement climatique. Et plus la
terre se réchauffe, plus l’eau des mers et océans s’évapore. Il faut
savoir que les vapeurs d’eau sont aussi des gazes à effet de serre
efficaces… alors plus l’eau s’évapore et plus le climat se réchauffe.
Le
dioxyde de carbone (CO2) est émis lors de la combustion du charbon, du
pétrole, du gaz naturel et lors de la fabrication du ciment. Ces
émissions ont augmentés dès le 19ème siècle. En 1927 ont en produisait 4
milliards de tonnes. Dans les années 1960 ont dépassait les 10
milliards de tonnes produites. En 2012 on atteint les 38.5 milliard de
tonnes dont 88% sont dû à la combustion fossile (carbone,
pétrole et gaz naturel). Le reste est à 4.5% dû à la production de
ciment et les 7.5% restant à la déforestation… Une moitié de ce CO2 est
encore absorbée par le sol, la végétation et les océans (photosynthèse),
mais l’autre moitié s’accumule dans l’atmosphère et favorise le
réchauffement climatique, qui favorise l’évaporation de l’eau (qui
favorise encore plus le réchauffement climatique…). En moins de 3
siècles, on a dépassé en un temps record ( !! ) la quantité de CO2 émise
dans l’atmosphère, depuis des millions d’années en arrière de
l’histoire de la planète. Nous sommes à la veille de l’année 2015… et la
production de CO2 continue de croître de manière incroyable !
Le
méthane (CH4) est produit lors de l’exploitation du charbon et du gaz
naturel. Mais aussi par la décomposition des végétaux en anaérobie
lorsqu’elle a lieu sans oxygène (marécages, rizières). Viens ensuite les
incendies, décharges, digestion des bovins, etc. l’agriculture
intensive et l’industrialisation ont multipliées par 2.6 la production
de CH4 depuis le 19ème siècle (début de l’ère industrielle).
D’autres
gazes à effets de serre sont aussi facteurs de se réchauffement
climatique : protoxyde d’azote, (en augmentation de 20% depuis l’ère
industrielle), les chloro-fluorocarbures (frigos et climatisation) qui
sont mieux réglementés aujourd’hui mais remplacés par les
hydro-fluorocarbures touts aussi redoutables etc. Ces gazes sont en
proportion, moins dégagées dans l’atmosphère (du moins en moindre
quantité) mais leurs effets sont jusqu'à 10 000 fois supérieurs à celui
du CO2.
En 150 ans, l’homme a modifié la composition atmosphérique de la planète. D’où la précipitation de ce réchauffement climatique.
La
distribution des terres sur le globe est actuellement très marquée et
divise la surface terrestre en continents. Il y a 250 millions d’années,
la Terre ne comptait qu’un seul continent. Peu à peu des océans et des
bras de mers se sont formés et ont éclatés ce continent unique. Ce qui a
formé les courants marins comme le Gulf-stream. Eux aussi participent
aux équilibres climatiques du globe en distribuant les masses de
températures froides ou plus chaudes. Sur les continents, les montagnes
modifient les trajets de masses d’air et donnent aussi des contrastes de
températures.
Les mers et océans sont des masses d’eau qui
emmagasine la chaleur sur plusieurs jours. La température de cette masse
d’eau est peu sensible a l’alternance jour nuit (en septembre, l’eau de
votre baignade sur les cotes de la manche, reste sensiblement à la même
température qu’au mois d’aout que ce soit de nuit ou de jour).
L’atmosphère est beaucoup plus réactif et sont refroidissement est très
rapide (du jour au lendemain, on ressent bien le changement de
température extérieure à l’arrivé de l’automne, l’amplitude peut aussi
très vite varier l’été entre les températures de nuit ou de jour).
L’automne est souvent sujet aux tempêtes dans nos régions. Elles sont
provoquées et leurs forces varient suivant l’écart qu’il y a entre les
températures des masses d’eaux et les températures des masses d’airs.
Les
mers et océans (soit 70% de la surface du globe) sont des masses d’eaux
qui sont en mouvement permanent. Ce mouvement est mécaniquement indu
aux différences de densité des eaux. Plus une eau est froide et salée,
plus elle est dense. Et plus l’eau est dense et plus elle s’enfonce en
profondeur. Les précipitations (composées d’eau douce) dilues et donc
allège les eaux en fonction de là ou elles tombent. Les masses d’eau
sont réchauffés au niveau de l’équateur et refroidîtes au niveau des
pôles. Ce sont donc ces facteurs qui organisent les courants marins et
participent à la circulation des masses d’eau. Les masses d’eau chaudes,
poussées par les courants, peuvent rencontrer des masses d’aire froide.
Ce qui déclenche des accidents climatiques comme les tempêtes (ou
pire).
Au pôle nord comme au pôle sud, les glaciers sont aussi
des régulateurs du climat. Ces masses blanches réfléchissent une grande
partie du rayonnement solaire qui est renvoyé vers l’espace. Ces gros
glaçons stockent l’eau l’hiver et isolent l’eau qui perd moins en chaleur.
La glaciation ou la fonte des glaces influencent la circulation des
masses d’eau sur la planète.
En montagnes, les neiges et glaciers
stockent de l’eau douce depuis des millénaires. Au printemps, une partie
des neiges fond et ruisselle vers les mers et océans. L’hiver suivant,
les montagnes sont rechargées en neige avec les précipitations
hivernales. C’est le cycle de l’eau.
Le réchauffement climatique
que l’on observe aujourd’hui va considérablement changer les habitudes.
De l’eau douce, issue de la fonte des glaces, va s’ajouter aux masses
d’eau des mers et océans. La composition et la densité des masses d’eau
des mers et océans va changer. Les mouvements mécaniques risquent d’être
modifiés. Les courants marins vont changer leurs itinéraires et
déplacer les masses d’aires et les masses d’eau de façon différentes. La
masse d’eau va s’accroitre globalement sur la planète et peut être
gagner en influence. Elle se réchauffe et augmente la température
globale de la planète. Ce qui va amplifier le changement climatique…
(À suivre…)
Mikael HARDY, École Paysanne 35
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